LA GRANDE CÉRÉMONIE
EUNOTO
« LA PLANTATION »
Malgré cette
appréhension justifiée, chacun aborde la période d’effervescence avec joie et
bienveillance.
On se prépare à accueillir des délégations d’autres sections maasaï, d’autres groupes d’âge ; on reverra donc parents et amis venus de loin, on festoiera, on dansera, dans la joie et l’assurance que si tout se fait selon l’ordre des choses, ce nouveau groupe d’hommes recevra la bénédiction d’Enk’Aï, son existence sera « parfumée » et il jouira de la prospérité sous la forme d’enfants nombreux et de bétail prospère.
Pendant les quatre ultimes journées de « La Plantation », les guerriers, parés de longues capes étroites et multicolores flottant comme des drapeaux, coiffés de crinières de lions ou de plumes d’autruches, s’élancent dans toute l’enceinte du village géant sur un rythme effréné. Leur danse frénétique dure du matin jusqu’au soir.
Entrecoupée de joutes verbales et de hoko , sorte de chansons de geste chantées d’une voix aiguë, qui font appel à la virtuosité de l’énoncé aussi bien qu’au pouvoir de créer un récit admirable.
On se prépare à accueillir des délégations d’autres sections maasaï, d’autres groupes d’âge ; on reverra donc parents et amis venus de loin, on festoiera, on dansera, dans la joie et l’assurance que si tout se fait selon l’ordre des choses, ce nouveau groupe d’hommes recevra la bénédiction d’Enk’Aï, son existence sera « parfumée » et il jouira de la prospérité sous la forme d’enfants nombreux et de bétail prospère.
Pendant les quatre ultimes journées de « La Plantation », les guerriers, parés de longues capes étroites et multicolores flottant comme des drapeaux, coiffés de crinières de lions ou de plumes d’autruches, s’élancent dans toute l’enceinte du village géant sur un rythme effréné. Leur danse frénétique dure du matin jusqu’au soir.
Entrecoupée de joutes verbales et de hoko , sorte de chansons de geste chantées d’une voix aiguë, qui font appel à la virtuosité de l’énoncé aussi bien qu’au pouvoir de créer un récit admirable.
A la fin d’un cycle initiatique de six à dix ans, les villages des guerriers se
mettent à converger vers un même lieu. Ce rassemblement de tous ces villages
se fait par étapes successives et dure près de six mois.
Le village géant de l’Eunoto est le lieu cérémoniel où le guerrier devient homme mûr. Il s’agit d’une fête éblouissante et la seule occasion qui rassemble une telle foule d’hommes de tous les groupes d’âge, de femmes et de moranes. Des délégations y amènent en permanence durant toute cette période des bœufs, des offrandes de sucre, de miel et de couvertures. En contrepartie, pour les recevoir avec générosité, on prévoit du lait, de la viande et de l’hydromel en quantités suffisantes.
Au total, il convient d’avoir les moyens de nourrir plusieurs milliers de personnes. La grande cérémonie qui va attirer parents et amis est préparée dans l’appréhension générale. Les guerriers, sur le point d’être rasés, redoutent de perdre leurs belles chevelures, symboles de leur statut privilégié, de leur vie faite d’exploits, d’insouciance, de liberté et de bravoure.
Le village géant de l’Eunoto est le lieu cérémoniel où le guerrier devient homme mûr. Il s’agit d’une fête éblouissante et la seule occasion qui rassemble une telle foule d’hommes de tous les groupes d’âge, de femmes et de moranes. Des délégations y amènent en permanence durant toute cette période des bœufs, des offrandes de sucre, de miel et de couvertures. En contrepartie, pour les recevoir avec générosité, on prévoit du lait, de la viande et de l’hydromel en quantités suffisantes.
Au total, il convient d’avoir les moyens de nourrir plusieurs milliers de personnes. La grande cérémonie qui va attirer parents et amis est préparée dans l’appréhension générale. Les guerriers, sur le point d’être rasés, redoutent de perdre leurs belles chevelures, symboles de leur statut privilégié, de leur vie faite d’exploits, d’insouciance, de liberté et de bravoure.
